Arrivés à Sète, nous rejoignons la maison d’Antoine, où il était prévu de se reposer et de se délester de certains objets inutilisés durant les premières semaines du voyage. On y laisse, entre autres, chaussettes, t-shirts, tupperwares, assiettes et chaussures, histoire de gagner quelques grammes et surtout beaucoup de place ! Un drôle de sac jaune de plus de 10kg continue malgré tout son chemin, bien que nous ne l’ayons pas encore ouvert une seule fois. De quoi s’agit-il, et pourquoi ne prend-il pas un aller simple pour la Suisse ?
Ce sac jaune en question, nommé Arthur, contient tout notre matériel astrophotographique et ne s’avère donc utile que quelques jours par mois, lorsque le ciel est clair et que la Lune est absente. En plus d’être lourd et encombrant, ce matériel est très fragile. Nous prenons donc soin, au moment de quitter Sète, de nous assurer que rien n’est abimé. Quelle appréhension au moment d’ouvrir le sac ! Le pauvre Arthur s’est quand même bien fait secouer depuis le départ. Nous sommes partagés entre l’envie de voir tout le matériel intact, et celle de pouvoir se délester de plusieurs kilos en cas de casse. Antoine ouvre le sac sous un roulement de tambour du reste de l’équipe. Il prend une photo avec le réfracteur et le boîtier Sony en visant l’étang de Thau, et on y distingue très nettement les parcs à huitres. C’est gagné, tout fonctionne bien. Pour ce fait d’armes, notre réfracteur est immédiatement baptisé « Phénix » !

Ces prochains jours, ce sera nouvelle Lune et nous choisissons donc de nous rendre dans le parc naturel du Haut-Languedoc, où la pollution lumineuse est très faible. Sur place, nous avons la chance de pouvoir profiter d’une soirée avec un ciel dégagé; de plus, les paysages magnifiques, qui ne sont d’ailleurs pas sans rappeler ceux que l’on peut rencontrer dans le Jura suisse, nous offrent un superbe avant-plan pour nos photos de Voie Lactée. Grâce à l’absence de villes et de lampadaires, notre galaxie nous apparaît très lumineuse et s’étire d’un coin du ciel à l’autre ! Avant de chasser les nébuleuses, il convient de prendre quelques forces et de s’habiller chaudement. Nous installons ensuite les trépieds, et c’est à ce moment qu’un Rider s’exclame:
– Les gars, je vous conseille de mettre vos pantalons de pluie et vos chaussures Gore-Tex, c’est super humide dans le coin ! La bâche extérieure de la tente est déjà toute mouillée.
Une fois prêts à affronter l’humidité des lieux, nous ouvrons enfin la séance d’astrophotographie. Mais après quelques minutes, c’est l’incompréhension:
– Les gars, je crois qu’on a un problème, je galère à faire la mise au point !
– T’as essayé de la faire sur une étoile bien lumineuse ?
– Oui, je ne comprends pas ce qu’il se passe.
Le spécialiste en la matière, Maëlick, s’approche et inspecte méticuleusement le réfracteur. Le verdict est sans appel:
– Mais l’objectif est plein de buée !
Ouuuuh la boulette ! Les bords de lac sont très jolis, mais provoquent de la condensation sur notre objectif une fois la nuit tombée, ruinant tout espoir d’obtenir des photos propres et nettes. C’est la leçon de la soirée: lorsque nous recherchons un endroit pour prendre des clichés du ciel profond, il faut être attentif et sélectionner plutôt des lieux secs, à distance respectable des points d’eau.
Pendant les trois jours que nous passons dans le Haut-Languedoc, nous enfourchons nos montures quotidiennement malgré nos activités photographiques nocturnes (qui nous font nous coucher tard, mine de rien…) et essayons de trouver de nouveaux endroits propices à l’astrophotographie. Nous nous débattons tant bien que mal pour obtenir des photos nettes sans buée, et c’est à un rythme relativement tranquille que nous passons quelques jours dans cette belle région méconnue de France.

Une fois nos 3 nuits d’astrophotographie effectuées, il est temps d’entamer notre descente en direction de Carcassonne et des Pyrénées. Pour nos jambes, le travail sérieux va recommencer, alors qu’Arthur a bien mérité son mois de repos.
Salut l’équipe de Riders,
Quel plaisir de vous lire. A chaque « poste » de votre blog, je me régale de vos aventures, bien au sec, sans moustique mais avec une… petite envie d’évasion.
Magnifiques photos, du ciel bien sûr mais aussi de votre début de parcours.
Bonne suite à tous.
Et bisous à mon fils.
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Hello Anne-Claude,
On se réjouit de voir que nos articles te plaisent ! Maintenant qu’on a traversé les Pyrénées, les moustiques sont pour la plupart derrière nous et on va bientôt se remettre à l’astrophoto 😉
Bisous,
Maëlick et les Riders
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Salut les gars, salut Antoine !
C’est avec grand plaisir que je suis votre aventure, vos découvertes, vos ajustements et votre plaisir à croquer dans une baguette largement couverte de confiture avant de vous élancer dans l’étape du jour. Si l’Amérique du Sud vous ouvre ses portes, sachez qu’il n’y aura plus une boulangerie à proximité de chaque campement, il faut donc vous préparer à cette réalité.
Belle suite de voyage à vous tous et je compte sur toi Antoine pour continuer à travailler ta belle basse.
PS: magnifique votre photo de la voie lactée
Danièle F.
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No siempre es facil en el viaje…pero vale la pena y las fotos de las estrellas son increible!
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